Dorothée
C’est un récit, de vie. Une adresse. Ancrée. Dans le réel. Le concret. Le ciel. Bleu. Une valise. Une course. Direction travail. Un bureau en métal. Des heures, des tâches, des listes. Un salaire. Manger. Mes yeux te voient. Je marche. Assit sur un banc de métro. C’est un récit de vie. Du vrai. De l’enraciné. Tangible. Certain.
Faire voir, entendre. C’est où ? Rédiger une géographie. Ça coûte combien ? Combien de sentiment, de métaphores, de lignes, de taxes ? C’est doux ou c’est carré ? C’est qui ? Une Femme, un homme, un enfant ? Ça fait quoi, comment ?
Tracer des objectifs, un plan. Pareil différent. Ton visage, le tien, omniprésent. Pareil nouveau. Grimper pour arriver au confort. Grimper sur une tonne de mots faits et refaits, usés. Agencés comme dans l’temps, comme dans l’avant-garde, comme pas remâché, comme surtout pas des millions de plumes.
ÉTONNE-MOI ! Rouge parmi blanc. Un décor. Lequel ? Que ce passe t-il quand on a l’impression de ne jamais habiter le bon décor ? C’est quoi autour de moi, en moi, en toi, en dehors de nous, qui nous sépare, nous ennemis ? C’est à ce moment que l’homme comprend l’intrigue. C’était elle, la monstrueuse, elle la coupable. Elle dans son regard, prise au piège.
Pouvez-vous me donner l’adresse svp ? Je ne vous le répéterai pas une autre fois, ça se passe là ou jamais.
C’est un récit. Brouillon. Quoi ? De qui ça parle ? Quoi ? Une patate pas parfaite. Ben oui, les fruits et légumes moins chers, imparfaits, pas beaux. C’est moins viril que la chasse. Quoi à chasser, tout a été dévasté. La bête mise à terre, domptée, privée de sexe, d’amour. OUT ! Une fraise difforme. Ça goûte bon, mais c’est laid. Fausse piste. Jouer.